Dans l'expérience de réalité augmentée, la position prévue d'un ensemble d'équipements se superpose à une zone en construction. Au cours des dernières semaines, Bernard Bigot, le directeur général d'ITER (à droite), Keun-Kyeong Kim, responsable du Domaine construction (au centre), et Takayoshi Omae, responsable de la stratégie (à gauche), ont pris toute la mesure de ce nouvel outil et de son potentiel pour la planification de l'avenir.
Les modules de couverture expérimentaux sont essentiels pour l'avenir de l'énergie de fusion, lequel repose sur la capacité des futurs réacteurs industriels à générer du tritium, l'un des deux isotopes de l'hydrogène (avec le deutérium) impliqués dans la réaction de fusion. Alors qu'il n'existe qu'à l'état de traces dans la nature, le tritium est produit en infimes quantités par un certain type de réacteur de fission (CANDU). Cette production s'accumule dans un inventaire mondial, évalué à quelques dizaines de kilogrammes. Au cours de sa phase de fonctionnement à pleine puissance, ITER consommera la totalité de cet inventaire, tout en mettant en œuvre des modules expérimentaux de génération du tritium (modules tritigènes).
Des tuyauteries virtuelles jaillissent du mur sous le regard d'Éric Kraus, le directeur de l'Agence Iter France, d'Alain Becoulet, le chef de l'Ingénierie d'ITER, et de Pascal Bayetti, le directeur adjoint de l'Unité de coordination CEA-ITER (de gauche à droite).
Au niveau 1 du Bâtiment tokamak, correspondant à la partie équatoriale de la machine, deux cellules sont dédiées à la manutention des modules de couverture et seront utilisées comme points d'entrée et de sortie des composants de 45 tonnes. Inoccupées pour le moment, ces cellules devront faire place, pendant la phase opérationnelle de la machine, à un ensemble extrêmement dense de tuyauteries, de rails et de systèmes de toute nature.