
Directeur général d'ITER depuis le mois de mars 2015, Bernard Bigot était un homme de devoir et de service, qui savait d'expérience que les grands défis demandent de grands sacrifices. Bien au-delà d'ITER et de la communauté scientifique mondiale, la nouvelle de sa disparition prématurée, à l'âge de 72 ans, a été très douloureusement ressentie.
Jusqu'à la semaine précédant sa disparition, Bernard Bigot avait pu rassembler suffisamment de force pour prendre les décisions qui lui incombaient. Il a quitté ce monde quelques jours après qu'ITER a réalisé l'une des opérations les plus complexes et les plus spectaculaires de toute la séquence d'assemblage de la machine : le levage et la mise en place du premier des neuf modules de la chambre à vide du Tokamak—une pièce de très haute technologie pesant plus de 1 380 tonnes.

Dans le hall d'entrée du siège d'ITER Organization, des fleurs, des bougies et un grand portrait de Bernard Bigot honorent la mémoire du directeur général prématurément disparu. Un livre d'or était à la disposition de tous ceux qui souhaitaient apporter un témoignage personnel.
Spécialiste de chimie physique, il avait de longue date pris la mesure du défi que constitue la maîtrise à échelle industrielle de la fusion de l'hydrogène. L'expérience qu'il avait acquise aux plus haut niveau des instances scientifiques françaises, au plus proche de ministres de la Recherche successifs ; dans ses fonctions de Haut Commissaire à l'énergie atomique et en tant qu'administrateur général du CEA (

En ce premier lundi sans « DG », les employés et collaborateurs d'ITER ont observé une minute de silence en sa mémoire. Présent sur le site, Massimo Garriba, directeur général adjoint du Directorat général de l'Énergie à la Commission européenne et président pour deux ans du Conseil ITER (tout à droite) s'était joint à l'équipe de direction du programme, rassemblée dans le hall du siège d'ITER Organization. De gauche à droite : Takayoshi Omae, adjoint au chef de cabinet du directeur général ; Laetitia Grammatico, responsable du service juridique ; Ioan Cruceana, chef de cabinet du directeur général ; Youngeek Jung, chef du domaine Construction ; Tim Luce, chef du domaine Science & Opération ; Nalinish Nagaich, chef du domaine Administration ; Alain Bécoulet, chef du domaine Ingénierie ; et Eisuke Tada, directeur général (intérim).
Bien au-delà d'ITER et de la communauté scientifique mondiale, la nouvelle de sa disparition prématurée, à l'âge de 72 ans, a été très douloureusement ressentie. Dans le monde académique et les sphères gouvernementales ; dans la recherche et l'industrie nucléaires, parmi ses partenaires passés et présents ; chez les simples visiteurs d'ITER qui se souviennent de la passion avec laquelle Bernard Bigot faisait partager sa foi pour la fusion de l'hydrogène, l'émotion est considérable. Depuis que la triste nouvelle a été rendue publique,