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Réparation des éléments défectueux

Quatre jours pour un « rétrolevage »


  10 Juil, 2023

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Le premier des neuf modules qui constitueront la chambre à vide toroïdale du tokamak a été installé dans le puits d'assemblage au mois de mai 2022. La semaine dernière, cette pièce de 1 350 tonnes a parcouru un chemin identique, mais en sens inverse. Des non-conformités dimensionnelles ayant été découvertes au niveau des interfaces (zones de soudage) des secteurs de la chambre à vide, ainsi que des fissures dans les tubulures de l'écran thermique, il a fallu extraire le module puis le transférer vers le portique du Hall d'assemblage pour le démonter. Bien que non prévue dans le cahier des charges initial des outils d'assemblage, l'opération de « rétrolevage » a pu être réalisée avec le même matériel.

Pour libérer le module de ses ancrages, le soulever et le transporter jusqu'au portique de sous-assemblage, il a fallu définir plus d'une centaine d'étapes, qui ont ensuite été validée et intégrées à la procédure de levage. (Click to view larger version...)
Pour libérer le module de ses ancrages, le soulever et le transporter jusqu'au portique de sous-assemblage, il a fallu définir plus d'une centaine d'étapes, qui ont ensuite été validée et intégrées à la procédure de levage.
L'opération de « rétrolevage », qui a duré près de quatre jours (hors activités préparatoires), ne consistait pas simplement à inverser l'ordre des tâches réalisées plus d'un an auparavant. Il était nécessaire d'adapter les procédures et de fabriquer et d'installer des systèmes de guidage supplémentaires. « Un décollage n'est pas un atterrissage à l'envers », résume Daniel Coelho, l'ingénieur de l'équipe d'assemblage d'ITER chargé de coordonner les opérations de la semaine dernière.

L'extraction proprement dite a débuté le 4 juillet par une manœuvre de « pré-levage » qui a consisté à soulever la charge quelques centimètres. Pour l'opération principale, il a fallu définir plus d'une centaine d'étapes, puis les valider et les intégrer à la procédure de levage : libérer le module de ses points d'ancrage, le soulever puis le transporter jusqu'au portique de l'autre côté du mur du Hall d'assemblage. Pour réaliser ces manœuvres successives (levage, rotation, avancée, rotation, avancée, descente), il était essentiel de déterminer avec une grande précision la position relative de tous les éléments concernés : la charge proprement dite, les équipements du pont roulant et les systèmes de support au niveau de la zone de réception.

Comme pour l'opération du mois de mai 2022, la détermination du centre de gravité de la charge constituait l'un des principaux défis. « Il s'agit d'un module de nature composite. Lorsqu'elles sont en place dans le puits, la chambre à vide et les bobines de champ toroïdal ne sont reliées entre elles par aucun moyen mécanique, explique Daniel Coelho. Pendant la phase de levage, les outils de calage les solidarisent afin de former une charge homogène dotée d'un centre de gravité commun. »

Les enseignements tirés de l'installation du module, au mois de mai 2022, ont été déterminants pour la réussite des opérations de la semaine dernière qui, atout supplémentaire, étaient assurées par la même équipe (photo : Kenichi Ueno). (Click to view larger version...)
Les enseignements tirés de l'installation du module, au mois de mai 2022, ont été déterminants pour la réussite des opérations de la semaine dernière qui, atout supplémentaire, étaient assurées par la même équipe (photo : Kenichi Ueno).
Les enseignements de 2022 ont été déterminants pour la réussite des opérations. « Nous avons considérablement amélioré la précision de l'alignement et, atout supplémentaire, nous avons travaillé avec la même équipe. Chacun connaissait parfaitement son rôle et l'équipe était bien coordonnée. »

En dépit du haut degré de technicité de l'opération, qui faisait appel à de nombreux capteurs et caméras disposés à des emplacements stratégiques, les « observateurs » ont joué un rôle clé dans la précision et la sécurité d'ensemble de la procédure. « Un capteur nous donne des informations mais seul l'œil humain, et le cerveau auquel il est relié, sont capables d'analyser et de comprendre une situation puis de prendre la bonne décision », souligne Daniel Coelho. Les 5 et 6 juillet, pendant les manœuvres de levage et de descente du module, une dizaine d'observateurs ont ainsi suivi de près les passages les plus délicats : la montée le long de la colonne centrale du puits, le franchissement du mur de séparation et la mise en place dans le portique de sous-assemblage.

Après s'être fièrement dressé à l'intérieur du puits d'assemblage pendant près de 15 mois, le module de secteur est maintenant installé dans le portique. La préparation de l'ouverture synchronisée des ailes du portique et la dépose des bobines de champ toroïdal, puis des panneaux d'écran thermique, a déjà commencé. Une fois ces premières opérations réalisées, seul le secteur de chambre à vide demeurera dans le portique. Dépouillé de tous ses équipements, il fera l'objet de relevés métrologiques très précis de manière à définir les zones à usiner et celles qui nécessitent un apport de métal, prélude indispensable à la mise en œuvre effective des réparations.

Découvrez la vidéo des opérations de levage dans cette édition Newsline ou sur la chaîne YouTube d'ITER ici.




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