
Les systèmes de télémanipulation joueront un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la machine ITER. Ici, au centre de recherches finlandais VTT, la télémanipulation des éléments du divertor—particulièrement complexe—est testée en grandeur réelle.
La télémanipulation est appelée à jouer un rôle essentiel dans le tokamak ITER. En effet, après la mise en service de la machine, les modifications, inspections ou réparations des éléments situés dans les zones activées ne pourront être réalisées autrement que par des opérations de télémanipulation. Des techniques et des équipements particulièrement résistants et fiables devront être mises en œuvre pour manipuler et remplacer des éléments pesant jusqu'à cinquante tonnes. La fiabilité de ces techniques influera aussi sur la durée des phases d'arrêt de la machine.
Les opérations de télémanipulation seront gérées à partir de deux centres dédiés—une salle de contrôle pour les opérations liées à la machine, et une deuxième pour les activités au sein de la Cellule Chaude.
Toutes les techniques de télémanipulation développées pour ITER reposent sur la même procédure : l'élément est démonté par un télémanipulateur puis extrait au travers d'une pénétration et placé dans un caisson de transport. La pénétration donnant accès à la
chambre à vide est alors obturée par une porte temporaire et le caisson fermé pour éviter tout risque de contamination. Le caisson est alors transféré vers la
cellule chaude par un système de roulements pneumatiques. Dans la cellule chaude, le composant est extrait du caisson pour être réparé ou remplacé. Au terme de cette procédure, l'élément est ramené vers la chambre à vide selon une procédure inverse.