
La configuration des systèmes de modules tritigènes expérimentaux (TBM). La capacité de générer du tritium par le biais de la réaction de fusion est essentielle pour les futures centrales de fusion industrielles.
ITER obtiendra des réactions de fusion à partir de deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium et le tritium. Si l'on peut extraire le deutérium de l'eau de mer en quantités pratiquement illimitées, le tritium, lui, n'existe qu'à l'état de traces dans l'environnement terrestre. Durant son fonctionnement, ITER puisera dans le stock de tritium (estimé à 20 kg) produit par les réacteurs nucléaire de type CANDU, et qui demeurait jusqu'ici inemployé.
Le tritium toutefois peut être généré dans l'enceinte même du tokamak en tirant parti de l'interaction entre les neutrons issus de la réaction de fusion et le lithium présent dans les éléments de
couverture. La capacité de générer du tritium par le biais de la réaction de fusion est essentielle pour les futures centrales de fusion industrielles.
Pour l'étape suivante, le réacteur de démonstration DEMO qui doit conduire la fusion jusqu'au seuil de l'exploitation industrielle, les besoins en tritium seront de l'ordre de 300 g par jour pour produire 800 MW d'électricité. Les sources de tritium externes ne suffiront donc pas aux besoins du développement de l'énergie de fusion après ITER ; c'est pourquoi la mise au point d'un système tritigène est absolument essentielle.
ITER testera des prototypes de modules de couverture tritigène dans les conditions réelles d'un environnement de fusion. Ces modules expérimentaux permettront de mettre au point des techniques capables d'assurer l'autosuffisance en tritium.