Portfolio photos

Une accélération certaine

23 juil 2025

Avant les vacances d'été, nous avons parcouru le chantier de construction de l'ITER afin de couvrir les activités en cours et de transmettre, à travers ce portfolio de photos, la nature unique de ce programme scientifique et industriel sans équivalent dans l'histoire.

Le Hall d'assemblage, vue depuis le niveau des ponts roulants. La fosse du tokamak est visible derrière le mur à l'arrière de l'image.

Dans le Hall d'assemblage, deux outils de basculement se tiennent côte à côte, chacun soutenant une bobine de champ toroïdal de 330 tonnes. Pour la première fois, les deux berceaux en acier ont fonctionné presque en parallèle, pivotant des composants lourds et volumineux de l'horizontale à la verticale afin qu'ils puissent être transférés dans les bras d'un outil de sous-assemblage. Là, ils seront fixés au secteur n °5 de la chambre à vide pour former un « module de secteur », l'un des éléments constitutifs de la chambre à plasma d'ITER.

Dans l'ancien Atelier cryostat, trois secteurs sont à différents stades d'achèvement. L'un d'entre eux (n °8) vient d'être remis à ITER Organization après environ un an et demi de réparations.

À l'intérieur du puits d'assemblage du tokamak, deux modules sont désormais en place. D'ici la fin de l'année, lorsqu'un troisième module les rejoindra, la chambre à plasma d'ITER sera installée à un tiers : neuf modules soudés entre eux sont nécessaires pour former le volume toroïdal où se produiront les réactions de fusion.

Les défis industriels de ces deux dernières années étant désormais résolus (non-conformités dimensionnelles sur les joints biseautés des secteurs de la chambre à vide et problèmes de corrosion sur le bouclier thermique), l'ambiance générale est à un regain d'enthousiasme et le sentiment général est celui d'une accélération : les modules sont assemblés et finalisés en 6 mois au lieu de 18, la machine prend forme et les systèmes se mettent en place.

Ce portfolio de photos ne couvre pas l'intégralité des activités menées sur le site ITER. Des progrès importants sont également réalisés dans différentes installations d'essai (pour les pompes cryogéniques, pour les bobines supraconductrices...), dans le domaine du contrôle-commande et du stockage des données, ainsi que dans plusieurs systèmes auxiliaires indispensables à la réalisation du rêve prométhéen de l'énergie de fusion.

En septembre, lorsque nous reprendrons nos publications, nous mettrons en avant ces autres systèmes.

Au fond du « puits »

L'un des deux secteurs déjà installé de la chambre à vide est visible dans le puits, l'autre est caché. À la fin de l'année, lorsqu'un troisième module les rejoindra, la chambre à vide sera installée à un tiers.

Un autre angle

À l'intérieur du puits du tokamak, voici une vue prise à l'arriere des modules installés. On voit la superstructure en acier des bobines de champ toroïdal, et les parties de la structure qui relient une bobine à une autre.

Basculer une bobine de 330 tonnes

Les opérations de basculement, qu'il s'agisse d'un secteur de la chambre à vide ou d'une bobine de champ toroïdal, comptent parmi les plus spectaculaires que l'on puisse observer dans le Hall d'assemblage. Ici, à droite, la bobine de champ toroïdal n °16 (fournie par le Japon) est redressée de l'horizontale à la verticale avant d'être transférée dans les bras de l'outil de sous-assemblage, à gauche, où elle sera couplée au secteur de la chambre à vide n °5.

DEUX outils de basculement

Sur cette image, deux outils de basculement sont en action dans le Hall d'assemblage, soutenant des bobines toroïdales de 300 tonnes qu'ils ont redressées à la verticale. À partir de cette position, les bobines peuvent être hissées par les ponts roulants et arrimées dans l'outillage d'assemblage pour les modules de la chambre à vide.

Une bobine en place

Cette bobine en forme de « D » a été pivotée à la verticale hier. Aujourd'hui, avec l'aide des ponts roulants, elle a été installée sur l'une des ailes de cet grand outil de sous-assemblage. Une autre suivra rapidement.

Les trois prochains secteurs

Vue générale de l'ancien Atelier cryostat, qui est désormais utilisé pour des activités liées à l'assemblage de la machine. Sur la photo, on peut voir : le secteur n °8 de la chambre à vide, qui a été remis la semaine dernière à ITER Organization après réparation ; le secteur n °1, tout au fond ; et une grande structure métallique qui servira d'installation de test et de formation pour répéter les activités d'assemblage qui seront menés à l'intérieur de la chambre à vide.

À travers la fenêtre

Par une ouverture dans le secteur n°8 de la chambre a vide, on peut voir des techniciens s'activer autour d'un segment d'écran thermique.

Abstract metrology

Une technologie hautement sophistiquée ... et des habitudes artisanales, mais efficaces. Les deux coexistent souvent dans l'environnement ITER. Ici, des étiquettes manuscrites identifient les éléments sur la paroi interne du secteur n °8 de la chambre à vide.

Couché

Le secteur n °1 de la chambre à vide repose sur un côté. Il a récemment été pivoté afin de permettre la réparation de la zone de joint chanfreiné, auparavant inaccessible.

Un lieu d'entraînement

Cette structure métallique représente le volume de trois secteurs de la chambre à vide disposés côte à côte. Elle servira à qualifier et à tester les outils dédiés à l'assemblage des composants à l'intérieur de la chambre et, peut-être, les robots qui souderont les secteurs entre eux. Les premières activités, y compris des séquences de qualification pour le personnel, devraient débuter l'année prochaine.