ITER en France
Au centre de la parcelle de 180 hectares trône la plateforme ITER (42 hectares), ou des travaux sont actuellement en cours pour construire les bâtiments scientifiques du programme ITER. Photo: ITER Organization/EJF Riche, septembre 2023
La décision de construire ITER à Saint Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône) a été prise par les sept Membres du programme ITER au mois de juin 2005, au terme de deux années de négociations.
Le site de 180 hectares, proposé par l'Europe, a fait l'objet d'études détaillées, qui ont démontré qu'il satisfaisait à l'ensemble des critères techniques requis (normes géologiques, hydrologiques et sismiques ; accès à l'eau et au réseau électrique) et bénéficiait, en outre, d'un environnement scientifique et d'une infrastructure industrielle exceptionnels.
Voisin d'ITER France, le centre de recherche du CEA-Cadarache a fourni une précieuse assistance technique lors de la réalisation des études de site. Il a largement contribué à impliquer les acteurs politiques locaux dans le dossier de candidature.
Pour accueillir les équipes d'ITER Organization, le CEA-Cadarache a fourni le terrain, des bureaux temporaires, des réseaux électriques et hydrauliques ainsi que des services essentiels comme le transport, l'accès à la cantine et à l'infirmerie (la première équipe d'ITER, au nombre de six personnes, s'est installée fin 2005). Le CEA a également créé une agence spécifique, l'Agence Iter France, qui joue le rôle d'interface entre ITER et le « pays hôte » (la France) et qui gère les contributions financières et les contributions « en nature » de la France au programme ITER.
Outre sa contribution en tant que membre de l'Union européenne, la France a pris et honoré des engagements spécifiques pour la mise en œuvre du programme en France.
La France a fourni le site pour le projet et réalisé l'ensemble des travaux préalables à l'installation, notamment le défrichement et le nivellement, la mise en place de clôtures et la préparation des réseaux d'alimentation en eau et en électricité. Elle a également créé une école internationale pour accueillir les enfants des familles du personnel d'ITER, aménagé l'itinéraire d'ITER pour le transport des pièces de la machine, et pris en charge (avec l'agence domestique européenne) la construction du siège d'ITER. Au terme de la phase expérimentale du programme, la France sera responsable du démantèlement de l'installation et de la restitution du site.
Partenaires dans la région
Les collectivités locales voisines se sont aussi fortement impliquées dans le programme ITER dès la phase de négociation du site. Les Conseils départementaux des six départements les plus proches d'ITER (Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence, Var, Vaucluse, Alpes-Maritimes et Hautes-Alpes), ainsi que le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Communauté du Pays d'Aix, apportent une contribution totale de 467 millions d'euros.
Le gouvernement français coordonne l'action des services de l'État pour tout ce qui concerne le programme ITER.
L'Agence Iter France, qui a réalisé les travaux de préparation du site, propose des services d'accueil aux employés d'ITER arrivant de l'étranger. Elle assure également la coordination des convois très exceptionnels sur l'itinéraire d'ITER.
Le Haut Représentant pour la réalisation du programme ITER en France coordonne son exécution et représente la France auprès des Membres d'ITER, de l'agence domestique européenne et d'ITER Organization.
Le Comité Industriel ITER C2I) œuvre pour optimiser les retombées économiques sur la région en développant les relations entre ITER et le tissu industriel local, particulièrement lors des phases de construction et d'assemblage. Afin de promouvoir les formations scientifiques dans le domaine de la fusion, dix universités et écoles d'ingénieurs françaises se sont associées pour proposer un Master en « Sciences de la fusion et des plasmas ».
École internationale
La France s'est engagée à proposer un enseignement bilingue, de la maternelle à la Terminale, aux enfants des scientifiques, ingénieurs et des administrateurs du programme qui viennent s'installer dans la région avec leur famille. L'école est ouverte aux familles ITER mais également aux enfants de la région qui souhaitent bénéficier d'un enseignement international.
L'École internationale de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) à Manosque a été inaugurée en 2007. Elle accueillait alors 130 élèves âgés de 3 à 18 ans. Depuis, son effectif a atteint 892 enfants (2022-2023). Parmi les 31 nationalités représentées, environ 60% sont des « enfants d'ITER ». L'École propose six sections de langues (allemand, anglais, chinois, espagnole, italien, japonais), dispense un enseignement dans onze langues vivantes et offre un enseignement européen. Un internat de 50 places a ouvert en 2010.
L'entrée de l'École internationale de Provence-Alpes-Côte d'Azur à Manosque
Le chantier de l'École internationale a été parachevé au mois d'août 2010. Financée par le Conseil régional de PACA (EUR 55 M), la construction du bâtiment bénéficie du label Haute Qualité Environnementale (HQE). L'École internationale de Provence-Alpes-Côte d'Azur est l'un des 60 lauréats 2010 du 4ème Florilège des établissements d'enseignement de l'OCDE/CELE" (Organisation de Coopération et de Développement Économiques/Centre pour des Environnements Pédagogiques Efficaces).
Vous pouvez consulter le site web de l'École internationale ou télecharger la brochure en anglais.
L'École internationale propose un enseignment à 907 élèves, âgés de 3 à 18 ans (2023-2024).