Foire aux questions
Retrouvez dans cette rubrique les questions les plus récurrentes sur le programme ITER.
Les réacteurs de fusion nucléaire ne produisent pas de déchet de haute activité à vie longue. Le produit de la fusion, sous forme de combustible « brûlé », est de l'hélium, un gaz non radioactif. L'activation des matériaux au sein de la chambre à vide due aux neutrons sera classée de très faible activité, de faible activité, et de moyenne activité. Tous les déchets seront traités, conditionnés et stockés sur site. Parce que la demi-vie de la plupart des radioéléments présents dans ces déchets ne dépassant pas la dizaine d'années, leur radioactivité aura diminué de manière sensible au bout de 100 ans, rendant ainsi possible le recyclage des matériaux (par exemple, au sein d'autres installations de fusion). Dans les machines futures, ce laps de temps pourrait être encore réduit grâce à l'utilisation de matériaux dits « à faible activation ». Une part importante de la recherche dans le domaine de la fusion est aujourd'hui consacrée au développement de tels matériaux.
L'activation ou la contamination des composants de la chambre à vide, de sa structure, du circuit de combustibles, le circuit d'eau de refroidissement, les équipements de maintenance et les bâtiments produiront en tout 30 000 tonnes de déchets qui seront retirées du site d'ITER et traitées.
En tant qu'opérateur, ITER assume la responsabilité financière du stockage temporaire et final des déchets d'exploitation radioactifs. La France, pays d'accueil du projet ITER, sera responsable de la phase de démantèlement et de la gestion des déchets qui en résulteront ; le coût de ces activités sera provisionné par ITER pendant la phase d'exploitation. La France sera également chargée de fournir un entreposage temporaire pour une partie des déchets opérationnels en attendant leur stockage définitif ; ces opérations seront financées dans le cadre des coûts d'exploitation d'ITER.
L'alimentation électrique du site ITER sera assurée par le réseau existant, qui alimente déjà le tokamak Tore Supra du CEA-Cadarache. Le poste RTE ITER, et son raccordement, ont été finalisé en juin 2012. La consommation électrique du tokamak ITER variera de 120 MW en régime stationnaire à 620 MW lors des périodes de pointe de 30 secondes. Les usagers locaux ne subiront aucune perturbation.
ITER utilisera chaque année près de 3 millions de mètres cubes d'eau. Cette eau, qui proviendra du canal de Provence tout proche, sera acheminée par gravité jusqu'à l'installation de fusion par des conduites enterrées. L'eau est essentielle au fonctionnement d'ITER, mais le volume prélevé ne représentera que 1% du volume total transporté par le canal de Provence. L'effet conjugué de l'installation ITER et des installations du voisin CEA sur le volume total transporté par le Canal de Provence ne dépassera pas 5%.