Un « Voyage au cœur d’une énergie sans limite »
Il est assez rare de voir une machine sur la couverture du National Geographic. Fondé il y a 187 ans, le mensuel privilégie les paysages, les portraits, les photos astronomiques. Mais une machine ? À l’exception, de loin en loin, d’une capsule spatiale ou d’un « rover » à la surface de Mars ou de la Lune… pratiquement jamais.
La photo qui orne la couverture de l’édition internationale du National Geographic du mois de novembre 2025 n’est pas exactement une machine – plutôt une machine en devenir. C’est celle du puits d’assemblage du Tokamak, avec la « colonne centrale », semblable à une fusée prête à s’élancer vers les étoiles. (La photo a été prise avant que les modules numéros 6 et 7 soient installés.)
Sous le titre « Voyage au cœur d’une énergie sans limite » le magazine ne consacre pas moins de 30 pages au programme ITER—sa genèse, sa mise en œuvre et les défis auxquels il doit faire face. Les physiciens d’ITER s’y expriment longuement (Alberto Loarte, chef scientifique : « Nous jouons avec les forces de Mère Nature… » ; Tim Luce, son prédécesseur : « L’échelle temporelle n’est pas compatible avec notre culture de l’immédiateté… »), tout comme les détracteurs historiques du programme, dont les trois lauréats du Prix Nobel qui considéraient en 2010 qu’ITER n’était qu’une perte de temps et d’argent.
Au travers de ces 30 pages largement illustrées, l’histoire que raconte le National Geographic est celle d’une extraordinaire entreprise humaine, scientifique, technologique et industrielle, portée depuis bientôt un demi-siècle par trois générations de physiciens et d’ingénieurs dont la détermination ne s’est jamais démentie. En dépit de l’ampleur de la tâche et des obstacles de toute nature qui subsistent, « la première fusion prévue pour 2039 » écrit le magazine marquera un « moment historique qui pourrait changer le destin de la planète. »
Vous pouvez commender le dernier numéro (novembre 2025) ici.
L'article sur ITER est également publié dans les éditions anglaise, allemande, hongroise, japonaise, coréenne et slovène. (Consultez régulièrement les mises à jour.)