Des jeux de barres, laqués jaune vif, traversent le bâtiment diagnostics et alimentent en courant continu les aimants supraconducteurs. Il est impossible de modifier leur agencement. Les autres systèmes doivent être positionnés en fonction de l'emplacement de ces réseaux, soutenus par de nombreux supports métalliques soudés aux plaques d'acier profondément ancrées dans les murs et les plafonds.
Dans les niveaux inférieurs du Bâtiment tokamak, l'installation des systèmes de support de la machine progresse rapidement. D'une semaine à l'autre, le paysage évolue si vite que le visiteur peine à retrouver son chemin.
La majorité des travaux sont actuellement en cours dans les niveaux inférieurs (B2 et B2M - « M » pour mezzanine) des bâtiments tokamak et diagnostics. Dans le bâtiment tokamak, ils progressent dans le sens anti-horaire autour du puits du tokamak.
Cette pénétration complexe se situe sur la mezzanine du niveau B2, dans le bâtiment tokamak et permet le passage des tuyauteries du circuit de refroidissement de la machine. Elle est en cours de préparation ; le cadre métallique sera ensuite poussé à l'intérieur du mur et ses bords seront soudés.
Il est primordial de connaître la nature des systèmes qui seront installés de part et d'autre de la pénétration. « Nous réduisons d'abord la taille des ouvertures en comblant avec du béton et nous laissons des découpes qui permettront de laisser passer des câbles par exemple », explique Benjamin Moellinger, ingénieur travaux revêtements et corrosion. « Nous tirons les câbles à travers la pénétration puis les espaces vides sont remplis pour restaurer les capacités de ces murs en termes de protection et de sectorisation incendie, de confinement et de protection contre les radiations. Il est impossible de poursuivre les travaux et de faire passer des systèmes à travers ces ouvertures tant qu'elles ne sont pas réduites et comblées. »