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E=mc2Les quelque 42 hectares défrichés, nivelés et équipés par la France entre 2007 et 2009 pour être mis à la disposition d'ITER Organization sont aujourd'hui presque entièrement occupés par des bâtiments à différents états d'achèvement.
Dans la chambre à vide du tokamak ITER, un mélange gazeux très peu dense (un plasma), composé à parts égales de deutérium et le tritium (deux isotopes de l'hydrogène), est porté à une température de l'ordre de 150 millions de degrés par de puissants système de chauffage (radiofréquence, micro-ondes, injection de particules neutres). Dans ce milieu très chaud, confiné par d'intenses champs magnétiques, les noyaux de deutérium et de tritium sont animés d'une vitesse très élevée. Lorsqu'ils entrent en collision, ils fusionnent et les particules (protons et neutrons) dont ils sont constitués se recomposent en perdant une infime partie de leur masse. Cette perte de masse, conformément à la célèbre équation E=mc2, se traduit par une considérable libération d'énergie—un gramme de mélange deutérium-tritium équivaut à 8 tonnes de pétrole. La fusion du deutérium et du tritium donne naissance à un noyau d'hélium et à un neutron. L'hélium reste prisonnier de la cage magnétique et contribue par son énergie à entretenir la réaction de fusion ; le neutron s'en échappe et transfère son énergie aux parois de la machine. La chaleur ainsi générée est évacuée par un circuit d'eau sous pression à partir duquel, dans les futurs réacteurs de fusion, s'amorcera le processus de production d'électricité.