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Les « gens d'ITER »

Avant d'habiter Manosque, Pertuis ou Aix-en-Provence, ils vivaient à Tokyo, Séoul ou Atlanta ; sur les côtes de l'Océan indien ou de la mer Baltique ;  au fin fond de la Sibérie ou au cœur de la Chine. Ils travaillaient pour de grands laboratoires de recherche, des industries de pointe, des administrations publiques. ITER les a rassemblés sur le rives de Durance : un gros millier de femmes et d'hommes, ressortissants de 35 pays et parlant presque autant de langues.

Les contraintes sanitaires n'ont pas permis, cette année, de réaliser la traditionnelle photo de groupe du personnel d'ITER. Cette « mosaïque » de visages peut être visualisée en vrai grandeur à l'adresse suivante : https://www.emriche.com/iter/ITERAllStaff2021.html (EJF Riche - ITER Organization) (Click to view larger version...)
Les contraintes sanitaires n'ont pas permis, cette année, de réaliser la traditionnelle photo de groupe du personnel d'ITER. Cette « mosaïque » de visages peut être visualisée en vrai grandeur à l'adresse suivante : https://www.emriche.com/iter/ITERAllStaff2021.html (EJF Riche - ITER Organization)
Sur le millier de salariés directs que compte ITER Organization, ~ 69% sont Européens (et Français pour près de la moitié d'entre eux). Ce pourcentage reflète l'importance de la participation de l'Europe, qui contribue à hauteur de ~ 45% à la construction de l'installation ITER.

Pour les membres non-Européens, dont la participation au programme est de l'ordre de ~ 9%, la répartition par nationalité est la suivante : Chinois, 9% ; Russes, 6% ; Coréens, 5,2% ; Américains, 5% ; Japonais 3,5% et Indiens 2,8%.

A ces salariés directs s'ajoute une catégorie nouvelle depuis 2017, les « ITER Project Associates » (IPA) qui, tout en continuant de dépendre de leur institution d'origine, sont détachés auprès d'ITER Organization à Saint-Paul-lez-Durance. Les IPA, au nombre de 225 aujourd'hui, sont majoritairement Indiens (55,5%) ; 20% d'entre eux sont Européens, 10% Chinois, le reste se répartit entre les quatre membres restants.

A la fin de l'année 2020, 20% des salariés d'ITER Organization étaient des femmes, une part en légère augmentation depuis plusieurs années. L'âge moyen du personnel est d'un peu moins de 45 ans, mais la tranche d'âge la plus représentée (217 personnes) est celle des 35-39 ans.

Plus de la moitié des « gens d'ITER », qu'ils soient mariés/pacsés (79%) ou célibataires (21%), ont élu domicile à Manosque (28%) et Aix-en-Provence (24%). Un peu moins de 10% d'entre eux vivent à Vinon-sur-Verdon, à quelques kilomètres du site de construction, 5% à Pierrevert et 4% à Pertuis

Plus de la moitié d'entre eux sont titulaires d'un master ou d'un diplôme d'ingénieur (56%) et près de 20% d'un doctorat.

Des contrats, des emplois...

Plus de quatorze ans ont passé depuis que les premiers bulldozers, au mois de janvier 2007, ont entrepris de niveler la plateforme sur laquelle ITER se dresse aujourd'hui. Onze ans se sont écoulés depuis que le premier coup de pioche a été donné sur le chantier de l'usine de fabrication des bobines, le premier des quelque 40 bâtiments que compte l'installation. Ces travaux, d'abord sous la responsabilité de la France, puis de l'Europe, ont mobilisé des centaines d'entreprises, des milliers de travailleurs.

Hors assemblage de la machine, près de 15 millions d'heures de travail ont, à ce jour, été investis dans la construction d'ITER. Le génie civil de l'installation est finalisé à 80%, l'ensemble des tâches indispensables à la production d'un premier plasma d'ici cinq ans est réalisé à près de 75%.

Ces travaux de toute nature ont généré à ce jour quelque 7,2 milliards d'euros de contrats, dont 4,3 milliards (60%) ont été attribués à des entreprises françaises et près des trois-quarts de cette somme (3,2 milliards) est allée à des entreprises de la région Sud-Paca.

  • Bouches-du-Rhône : 2,3 milliards d'euros
  • Var : 362 millions d'euros
  • Vaucluse : 256 millions d'euros
  • Alpes-de-Haute-Provence : 232 millions d'euros
  • Hautes-Alpes : 4 millions d'euros
  • Alpes-Maritimes : 67 millions d'euros
Pour répondre aux besoins du chantier, les entreprises ont créé des centaines d'emplois. Des sociétés extérieures à la région, ou étrangères comme le Coréen KEPCO ou l'Italien Ansaldo Nucleare (ingénierie nucléaire), ont ouvert bureaux et agences à Aix, Manosque, Nice Sainte-Tulle ou Pertuis.

Tandis que la construction va vers son terme, l'effort se porte aujourd'hui vers la finalisation des systèmes industriels et l'assemblage de la machine—avec d'autres contrats, d'autres emplois qui continueront de dynamiser l'économie de la région pendant de longues années.



En 2020, ITER Organization a ouvert une centaine de postes, pour lesquels le service des Ressources humaines a reçu près de 3 500 candidatures en provenance des pays participant au programme.

Les salariés directs de l'Organisation internationale, ses IPA, intérimaires et experts ne sont pas seuls sur le site d'ITER. L'Agence européenne pour ITER (Fusion for Energy), responsable de la construction des quelque 50 bâtiments que compte l'installation, y emploie directement 80 personnes ; 180 personnes travaillent pour le consortium Momentum, qui gère et coordonne l'assemblage de la machine et des systèmes, et les 480 entreprises sous-traitantes intervenant sur le chantier (françaises à 80%) comptent au total plus de 2 500 salariés. Avec leur famille, les « gens d'ITER » forment une communauté de la taille d'une petite ville comme Sisteron.

Et l'impact de cette communauté sur l'économie locale est considérable : les dépenses de logement, d'alimentation et d'habillement, de transports et de loisirs se chiffrent chaque année en centaines de millions d'euros et induisent des centaines d'emplois, particulièrement dans le secteur des services.