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Une naissance au Sommet

Par une froide journée de novembre à Genève, il y a un peu plus de trente ans, deux hommes se rencontraient pour la première fois.

Novembre 1985 : les deux hommes les plus puissants de la planète donnent l'impulsion politique à « la collaboration internationale la plus large possible » dans le domaine de la fusion. (Click to view larger version...)
Novembre 1985 : les deux hommes les plus puissants de la planète donnent l'impulsion politique à « la collaboration internationale la plus large possible » dans le domaine de la fusion.
Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, à la tête des deux « superpuissances » qui dominaient alors le monde, avaient beaucoup à se dire. Les tensions entre Soviétiques et Américains étaient fortes. La guerre froide menaçait de se réchauffer — ce que les deux hommes, en dépit de leurs différences, étaient déterminés à empêcher.

A Genève pendant les deux journées (19-20 novembre 1985) que dura ce Sommet, on parla beaucoup de réduction des armements nucléaires, du spectre d'une Troisième Guerre mondiale et de l'aspiration commune à une paix durable. « Une guerre nucléaire ne peut être gagnée et doit être à tout prix évitée » dirait le communiqué commun publié à l'issue de la rencontre.

Le communiqué mentionnerait également l'engagement, dans une perspective de paix, « à promouvoir la collaboration internationale la plus large possible » dans le domaine de l'énergie de fusion afin de maîtriser « cette source d'énergie virtuellement inépuisable pour le bénéfice de l'ensemble de l'humanité. »

Ces quelques mots, la communauté internationale des spécialistes de la fusion les attendait depuis des années. « Nous savions que seul un vaste programme international pourrait nous permettre de construire la très grande machine capable de démontrer la faisabilité scientifique et technique de l'énergie de fusion, se souvient Evgeny Velikhov, alors conseiller scientifique de Mikhaïl Gorbatchev et futur président du Conseil ITER de 2010 à 2012.

Le projet était ambitieux et promettait d'être coûteux. A Genève, les deux hommes les plus puissants de la planète venaient de lui donner l'indispensable impulsion politique.

Le « vaste programme international » était désormais en marche. Deux ans plus tard, il recevrait un nom, décliné en deux langues : ITER, acronyme de l'anglais Réacteur Thermonucléaire International Expérimental, ou plus simplement, en latin, « le chemin ».