Avec un aspect et des dimensions en tout point identiques à celle du power pack diesel (au premier plan) la version électrique développée par Mammoet pour ITER et son prestataire logistique DAHER peut assurer deux jours d'opérations standard sur site. Le vendredi 16 février, pour la première fois au monde, un power pack électrique était utilisé pour déplacer une pièce de plusieurs centaines de tonnes—l'aimant de champ toroïdal n°12 destiné au tokamak ITER.
Depuis qu'ITER a commencé à gérer les déplacements de charges lourdes sur le site de construction, il y a plusieurs années, les mouvements de pièces étaient assurés par des plateformes modulaires autopropulsées (SPMT) équipées de moteurs diesel couplés à des systèmes hydrauliques. Les moteurs diesel sont puissants et fiables, mais ils sont bruyants et leurs gaz d'échappement, bien que filtrés et évacués quand le SPMT opère dans un espace clos, contiennent des particules fines particulièrement nocives.
Les batteries du power pack électrique (à gauche) délivrent une puissance de 320 kW, ce qui équivaut à 460 CV et leur autonomie permet d'assurer deux journées d'opérations standard sur site. Lors du déplacement de vendredi, le power pack diesel (à droite) avait été laissé en place de manière à éviter la complexe opération de reconfiguration du SPMT et pour se substituer au e.PPU en cas de problème.
Un autre avantage du moteur électrique est son fonctionnement silencieux. Avec un niveau moyen de 60 dB, il ne fait pas plus bruit qu'une machine à laver. «